Les algues vertes (suite)

A la demande express du président Sarkozy, le premier ministre François Fillon a interrompu bronzing et vacances au soleil pour venir 10 mn sur la plage de Saint Michel en Grève, constater par lui même les dégats provoqués par les algues vertes. Il a reçu ensuite élus et associations à grand coup de médias pour annoncer des mesures gouvernementales sensées apaiser le phénomène.

Lorque l'on sait que François Fillon a toujours été pour une agriculture et une industrie productivistes sans se préoccuper réellement des conséquences autres que celle des points de croissance, cet empressement soudain et forcé ne peut tromper ni les bretons ni plus largement les français soucieux de protéger leur environnement contre les abus de toutes sortes.

Les mesures proposées font sourire :

• Faire prendre en charge par l'Etat le nettoyage des plages. Oui, mais en taxant qui ? C'est plus facile de nettoyer que de toucher aux lobbies qui polluent.

• Créer une (com)mission interministérielle (une de plus) qui rendra sans doute son rapport (diagnostic déjà connu) juste avant les régionales afin de booster l'UMP vers un nécessaire versant écologique

Les plus optimistes diront que c'est mieux que rien. Gageons que notre président, depuis sa villa méditerranéenne, aura su apprécier l'escapade bretonne médiatisée de son premier ministre, ce qui le dispense lui même de venir en cette terre bretonne qu'il ne chérit aucunement.